Conseils pour réaliser une bonne veille technologique grâce à la revue de presse


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Edit : J’ai publié une version plus à jour de cet article > Comment je fais ma veille en 2017

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Depuis mes études d’ingénieur en informatique, l’idée de me retrouver dépassé me hante. On a tous croisé des gens qui prenaient fréquemment de mauvais choix car ils ignoraient les solutions qui s’offraient à eux. Le monde de l’informatique évoluant très vite, on peut très rapidement perdre le fil et se retrouver has been. Alors j’ai décidé, il y a 3-4 ans maintenant, de prendre les devants. Tous les jours, je fais de la veille technologique grâce à une revue de presse la plus complète possible. J’y passe généralement une bonne heure.

Assez rapidement je me suis aperçu que la veille m’apportait beaucoup, personnellement et professionnellement. J’ai donc décider de partager mon expérience en vous donnant quelques méthodes et conseils qui vous permettront d’être plus efficaces.

Heu… Camille, c’est quoi la veille technologique?

J’aime bien la définition de Wikipédia qui est assez large :

La veille technologique est une activité qui met en œuvre des techniques d’acquisition, de stockage et d’analyse d’informations, concernant un produit ou un procédé, sur l’état de l’art et l’évolution de son environnement scientifique, technique, industriel ou commercial, afin de collecter, organiser, puis analyser et diffuser les informations pertinentes qui vont permettre d’anticiper les évolutions, et qui vont faciliter l’innovation.

Plus simplement, la veille technologique consiste à se tenir au courant de l’actualité afin d’être à même de faire de meilleurs choix, d’innover, de créer…

OK, mais ça sert vraiment?

La veille apporte tout d’abord de la culture et de la connaissance. Cela permet de mieux comprendre l’environnement dans lequel on travaille, de connaître les tendances, de découvrir de nouveaux concepts…

Comme disait Pablo Picasso, « Les grands artistes copient, les génies pillent ». Le fait d’acquérir des connaissances par la veille technologique permet de créer, d’inventer, d’innover… Cela apporte une grande richesse. Il m’arrive très souvent dans mon travail de réutiliser des idées, des concepts, des techno que j’ai connu en faisant ma veille. Cela permet de trouver plus de solutions, de faire de meilleurs choix, de créer sans réinventer la roue…

Comment faut-il s’y prendre pour faire une bonne veille?

Il y a différents moyens de faire de la veille:

  • Discuter avec des gens
  • Assister à des conférences
  • Lire l’actualité sur internet (revue de presse)

Je vais me concentrer sur la revue de presse dans cet article.

Faire une bonne revue de presse n’est pas un exercice facile, il y a plusieurs points importants à connaître que nous allons à présent voir ensemble.

Avoir un bon lecteur de flux RSS

Pour faire une revue de presse sérieuse, il faut tout d’abord se décider à mettre de côté ses différents favoris qu’on ouvre tous les matins et utiliser un vrai outils. Le plus simple est d’utiliser un lecteur de flux RSS. Il en existe plein : Firefox, Google Reader, NetVibes, …

Idéalement le lecteur doit posséder ces différentes fonctionnalités:

  • Indication des articles déjà lus
  • Classement des flux par Tags ou Répertoires
  • Possibilité de marquer un article « A lire »
  • Création d’un flux RSS public contenant les articles partagés
  • Envoi d’articles par e-mail
  • Analyse des statistiques de lecture : Détection des sources inutiles ou inactives, recommandation de sources, …
  • Synchronisation en ligne afin de pouvoir facilement y accéder de plusieurs machines ou mobiles.

Personnellement j’utilise Google Reader qui remplit la quasi-totalité des points que je viens de citer. Le fait que ce soit une application web me permet d’y accéder sans difficulté quelque soit l’endroit où je me trouve. Il existe certains clients qui permettent d’éventuellement faciliter l’usage de Google Reader comme FeedDemon(Windows),  NetNewsWire(Mac), Feedly(Plugin Firefox) ou encore Gruml(Mac).
Depuis longtemps, j’utilise Google Reader sans client et cela me convient parfaitement, question de goûts et couleurs… J’apprécie beaucoup l’aspect application web qui me permet de savoir ce que j’ai lu, de partager des news, … de n’importe où. Ce que j’aime beaucoup aussi, c’est qu’on a accès aux anciens articles des flux et même ceux qui ne sont plus dans le flux RSS. Enfin, j’utilise souvent la page « Recommendations » qui me propose des flux qui pourraient m’intéresser.

Maintenant que vous avez toutes les clés en main pour choisir un bon outil pour faire de la revue de presse, voyons comment trouver et choisir des sources à surveiller.

Trouver de bonnes sources d’information

Généralement, je trouve de nouvelles sources d’information pendant mon travail de veille quotidien : un lien dans un article, un tweet, un statut Facebook, le résultat de la veille d’un autre internaute…

On peut aussi trouver des sites sympa à suivre sur des digg-likes et des agrégateurs : Digg, Diigo, Delicious, Redit, PostRank… Il faut cependant être prudent, un site comme Digg publie plus de 130 liens par jour, autant dire qu’il est difficile de tout suivre et de faire le tri dans tout ça. Plus intéressants, il existe des agrégateurs spécialisés, comme RubyFlow pour le langage Ruby, qui sont de très bons moyens de trouver des sources intéressantes.

Je vais aussi très prochainement publier une série d’articles proposant les meilleures sources que j’utilise pour ma veille. J’espère que mes conseils de lecture vous seront utiles.

Valoriser son travail de veille

Comme je l’ai dit, la veille techno est très utile professionnellement. Plus vous ferez de veille plus vous serez à même d’être force de proposition dans les choix technologiques ou fonctionnels.

Mais ce n’est pas tout, vous pouvez la partager publiquement sur votre blog (comme je le fais sur la page revue de presse), sur Twitter, Facebook…

Des gens peuvent se servir de votre travail de veille comme source d’information, le rediffuser, le partager…

Quelques conseils supplémentaires

Vous l’avez déjà remarqué, sinon ce n’est qu’une question de temps, on se prend vite au jeu de la veille. On ajoute des sources un peu plus chaque jour. Il est important d’être méthodique afin de ne pas se noyer dans les flux d’information que vous recevrez chaque jour.

Je me suis amusé à demander sur Twitter et Facebook aux gens qui me suivent de donner leurs propres conseils pour faire une bonne veille. Voici les réponses:

  • @yogsototh : j’utilise les RSS des top de Delicious et Diigo. C’est bien orienté développement Web. Avec quelques blogs sérieux et hop.
  • @Hugobiwan : vouloir apprendre sur le sujet veillé. Et y arriver suffisamment bien pour trier des infos et devenir aussi une source.
  • @SophieGironi : Multiplier les supports mais centraliser les outils :)
  • Yann Fouquet : bonne veille = pas trop de sources car cela fait trop de bruit et pas assez de signal (et on ne perd pas en pertinence…).
    www.lentrepreneur.fr ;-)
  • Yann Fouquet : une autre: se fixer une durée maximum / jour. Car sinon on peut y passer des heures…Un lien entrainant un autre lien qui développe un nouveau concept…
  • Chris Masse : S’abonner aux blogs de ceux qui font de la veille technologique dans le meme secteur que soi.
  • Pierre Schambacher : Le flux RSS de Camille :-)  (Je le soupçonne de ne pas être objectif… ;) Je suis son maître de stage chez bebook)

Merci à tous pour les conseils! Je rajouterais à la liste quelques conseils supplémentaires:

  • Bien organiser ses flux avec des dossiers ou des tags
  • Détecter les flux inutiles (inactifs, qui publient trop de bruit…) et les supprimer régulièrement
  • Bien réfléchir à l’utilité d’une source avant de l’ajouter
  • Sophie Gironi
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    Sophie Gironi Sophie Gironi

    Merci pour la citation…
    Pour être plus précise (parce qu’ici, j’ai plus de 140 caractères, j’en profite), il est effectivement primordial de centraliser au maximum les outils sur lesquels on pratique sa veille.
    J’utilise donc moi aussi Google Reader, pour les articles de fond, que je prends le temps de lire même avec quelques jours de retard.
    Pour ‘renifler’ la tendance, et dénicher des perles que j’ajoute à mes flux rss préféré, c’est sur Twitter, et j’utilise Tweetdeck depuis quelques semaines. Mais là, point de remord, si je n’arrive pas à les lire pendant quelques jours (voire quelques heures), j’efface sans remord les tweets ‘périmés’.

  • Pierre Schambacher
    Répondre
    Author
    Pierre Schambacher Pierre Schambacher

    Merci de me citer ^^ sinon j’étais quand même relativement objectif :-)

    J’avais également ajouté IRL (ça fait geek de dire ça) qu’il fallait choisir ses flux parce qu’on en apprécie le contenu et non pas parce qu’il est populaire ou fortement recommandé.
    La veille doit être un plaisir, pas une contrainte :-)

  • yogsototh
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    yogsototh yogsototh

    Merci pour la citation. Mais comme j’ai plus de 140 caractères je peux aussi être un peu plus précis :

    Je fais ma veille en plusieurs niveaux. Pour être certain de ne pas manquer le buzz, twitter (j’utilise beaucoup twitterfall) ainsi que le top delicious et diigo.

    Puis pour être un peu plus sérieux, je suis certains blog dans lesquels j’ai pris le temps de lire beaucoup d’articles et de vérifier qu’ils sont de bonne qualité.

    Enfin, parfois ne pas avoir peur de lire des articles très long et très détaillés. Ne pas hésiter à foncer au coeur d’un document technique ou même d’un article scientifique cité dans les sources pour être certain de ne pas manquer le fond.

    Souvent, on croit tout comprendre alors que la plupart du temps on a seulement compris le principe. Ça m’est arrivé quelques fois. Et il est bon de reconnaître ses erreurs pour ne pas les reproduire.

    Aimer les détails techniques reste à mon avis une preuve de sa vitalité intellectuelle.

    Ne pas aller plus loin que le concept c’est perdre l’essentiel de l’information sans s’en rendre compte. S’ensuit un effet pervers. Comme on est au courant de tout on a l’impression de tout savoir.

    Hors être au courant ce n’est pas connaître. C’est pourquoi au moins une fois par semaine je parcours une série d’article en profondeur sur un sujet qui me tient à coeur. Avec si possible faire des essais pratiques.

    Par exemple :
    ne pas se dire RoR c’est super et Django c’est nul sans avoir essayer les deux avant. Il ne suffit pas de faire confiance aux tutoriels. Mais justement, il faut aller un peu plus loin.

    Bien sûr ça prend du temps tout ça. Mais ça permet d’être confiant quand on aborde un sujet.

  • véronique
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    Author
    véronique véronique

    Bonjour

    J’ai à peu près la même démarche que vous, mais quand des outils sont intéressants, j’aime les essayer (logiciels, CMS etc…).

    C’est surtout cela qui est chronophage. Rencontrez-vous le même souci ?

  • Baptiste
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    Author
    Baptiste Baptiste

    Bonjour,

    Merci pur cet article plutôt complet…et à la fois pas.

    Oui j’émettrais juste ma légère déception de ne pas trouver d’url de blog favoris que tu regardes particulièrement ou que tu trouves très intéressant.

    Cela dit, ça reste un article sympa. Thx.

    • Camille Roux
      Répondre
      Author
      Camille Roux Camille Roux

      Salut Baptiste,

      Ta déception va être comblée!
      Je suis en train de publier une longue série d’articles : Flux RSS à suivre
      Cela risque de t’intéresser ;)

  • Nicolas
    Répondre
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    Nicolas Nicolas

    Merci pour ce post !
    La veille que je fais est plutot business :
    – se souvenir d’ordres de grandeur de certains marchés, pour plus tard
    – repérer telle boite à suivre, tel contact à viser
    – bookmarker une étude sur un sujet donné.

    J’utilise delicious, mais finalement le système de tags est un peu limité, et je n’y reviens jamais car c’est trop loin de mes outils de tous les jours.

    d’autres outils ?

  • lea
    Répondre
    Author
    lea lea

    sale premier de la classe

  • arturterreree
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    Author
    arturterreree arturterreree

    tertreyhyed

  • Lael
    Répondre
    Author
    Lael Lael

    Il te suce ton stagiaire.?

  • Merii
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    Merii Merii

    En quoi consiste une « veille technologique » et comment
    y participer?

  • Guilhem Lecoyer
    Répondre
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    Guilhem Lecoyer Guilhem Lecoyer

    Merci pour ce post Camille. Pour organiser votre veille technologique, on peut même aller jusq’aux retombées presse, je vous invite à utiliser RowShare, un outil pour créer des tableaux collaboratifs. Vous allez pouvoir y insérer l’ensemble des articles ou retombées ainsi que des photos ou des scans d’articles de presse et même générer une revue de presse automatiquement. Venez y jeter un œil, ça peut vraiment vous aider !

    Pour tout vous dire, je travaille dans l’entreprise qui a créé cet outil et je viens d’écrire un article qui vous donne une idée sur ce que RowShare peut apporter pour gérer vos retombées presse et comment s’y prendre : https://www.rowshare.com/blog/fr/2016/05/25/Partage-des-retombees-presse

    C’est vrai que ça fait un bout de temps que vous avez posé la question, mais si j’ai trouvé cette page, ça arrivera surement à d’autres. Alors je tente ma chance !

  • Alice
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    Alice Alice

    Bonjour,

    Je trouve marrant de voir les usages de 2009 pour faire sa veille technologique.
    Actuellement je pense que les reader de flux RSS sont un peu tombé en désuétude avec Twitter.
    Après pour il existe d’autres moyens ou logiciels qui s’adressent aux professionnels de la veille, mais pour les autres les réseaux sociaux et éventuellement des outils comme buzzsumo me semble suffisant.

    Cordialement,
    Alice

  • Les difficultés d’une veille technologique – Un Oeil sur l'entreprise
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    Author
    Les difficultés d’une veille technologique – Un Oeil sur l'entreprise Les difficultés d’une veille technologique – Un Oeil sur l'entreprise
  • Les difficultés d’une veille technologique – Vigie-veille
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    Les difficultés d’une veille technologique – Vigie-veille Les difficultés d’une veille technologique – Vigie-veille
  • elodie KITIO
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    Author
    elodie KITIO elodie KITIO

    Bonjour
    j’aimerais savoir à quoi ressemble une veille technologique;pour pouvoir m’en servir afin de faire la mienne