Les levées de fonds, c'est pas automatique ! 2012 @CamilleRoux - "J'ai une startup" -"t'as levé des fonds ?" -"Non" -"Donc t'as pas de startup".— Ludovic Fleury (@ludofleury) August 21, 2012 Voilà presque ce qu'on pourrait entendre dans un rendez-vous entre entrepreneurs.Le constatCela fait quelques années que je fréquente le monde de l'entrepreneuriat français et je suis toujours surpris de voir à quel point la levée de fonds est un réflexe pour la plupart des startupers.Demandez à une startup web qui démarre son objectif pour les prochains mois. 95% de chance pour qu'elle vous réponde qu'elle compte développer un proto en quelques mois puis aller chercher un business angel pour faire une levée de fonds de 300 000 € afin de finaliser son service pour tenter de capter le marché, puis d'aller chercher des VC pour accélérer tout ça.Les levées de fonds réussies donnent lieu à des fêtes, des articles dithyrambiques dans la presse spécialisée... On pourrait finir par penser qu'une startup qui marche c'est avant tout une startup qui a réussi sa levée de fonds. Moi qui pensait que la réussite d'une société se mesurait aux bénéfices générés, aux emplois créés, à sa capacité à changer la vie des gens...Les entrepreneurs sont formatés à cette idée par tout leur entourage : les coaches, les incubateurs, les entrepreneurs qu'ils rencontrent, les articles qu'ils lisent, les cours d'entrepreneuriat en école de commerce...Mais alors est-il possible de faire sans ? pourquoi ?Pourquoi faire sans ?Je ne vais pas refaire toute l'argumentation. Certains l'ont fait longtemps avant moi, comme 37signals dans leur livre Rework.Un business angel ou un VC attend un retour sur son investissement. Ce ne sont pas des philanthropes. Vous allez devoir lui rendre des comptes, écouter ses conseils... Difficile de garder sa créativité du départ et sa vision dans une telle situation !J'ai créé une société avant tout pour changer un petit peu le monde selon mes convictions, mes valeurs, ma vision des choses... J'aime beaucoup ma liberté de faire ce que je veux sans toujours penser à la rentabilité. Cette liberté me permet de toujours rester cohérent avec avec ma vision, de prendre des risques, de tester des choses...Je serais terriblement frustré si un matin un homme en costard-cravate me disait d'arrêter ce que je suis en train de faire car cela n'est pas en accord avec les objectifs fixés.Et puis, une boîte qui a de vraies valeurs, ça plait !De plus, avoir peu d'argent en caisse pousse au pragmatisme. Je vois régulièrement des entrepreneurs développer des applications d'une complexité folle sans jamais poser une question à un utilisateur potentiel. S'ils n'avaient pas d'argent, ils seraient pragmatiques et devraient régulièrement tester leur service. Il gagnerait en simplicité et répondrait bien mieux aux besoins des clients.Ca a du bon parfois de n'avoir qu'un petit compte en banque !Mon souhaitJe ne suis pas contre la levée de fonds. Evidemment qu'il faut lever des fonds lorsqu'on a besoin de faire 10 ans de recherche pour créer un médicament.J'aimerais simplement faire véhiculer l'idée qu'il est parfois possible de faire sans. J'aimerais que les entrepreneurs pensent à cette alternative. Bref, les levées de fonds, c'est pas automatique !Pour illustrer tout ça, j'aimerais interviewer certains entrepreneurs qui ont créé de belles boites sans lever de fonds. J'aimerais qu'ils nous expliquent comment ils ont commencé, comment ils ont géré les moments difficiles, pourquoi ils ont choisi de ne pas lever de fonds...Donc, si vous être ok pour une petite interview, envoyez-moi un mail, un tweet, un commentaire, un pigeon voyageur... :) Commentaires Vous pourriez être intéressé·e 29 juil., 2025 En vedette Acouphènes et hyperacousie : comment ma vie a basculé en une fraction de seconde Podcast Lire 15 juil., 2025 Les meilleures pratiques pour utiliser Cursor efficacement 🚀 (Tutoriel complet) Lire Charger plus
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