L’avenir du référencement est sémantique


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Le référencement est pour beaucoup de webeux une sorte de religion. Il suffit de se plier aux 10 commandements, aux pratiques et d’avoir la foi pour que son site soit premier sur Google. Les religions apparaissent pour répondre à des questions sans réponse. Ce qui est étonnant c’est quelles restent actives lorsque l’homme a trouvé la réponse. Je dois reconnaitre que les pratiques prônées par la religion du SEO étaient réellement efficaces. Je dis bien « étais », car aujourd’hui, elles le sont de moins en moins.

Le référencement vit ses derniers jours

Google personnalise de plus en plus les SERP. Les résultats sont ou seront réordonnés selon la langue, l’historique du compte, la géolocalisation…de l’utilisateur. Est-ce que « être bien référencé » a toujours du sens ?

De plus, les moteurs de recherche améliorent sans cesse leurs algorithmes. Ils rendent inutiles, une par une, toutes les techniques d’optimisation du référencement. Leur but est que les sites réellement pertinents apparaissent en premier dans les SERP. Si Google sert à l’utilisateur des sites qui l’intéressent alors il continuera à utiliser ce moteur et restera plus longtemps sur les sites qu’on lui propose, sites où il y a probablement des publicités Google Adsense ! La boucle est bouclée : plus les résultats sont pertinents plus Google gagne d’argent.

Encore plus fort, il y a quelques mois, Google a mis en ligne une expérimentation : SearchWiki. Ce projet consiste à ajouter un système de vote au SERP pour que les utilisateurs eux-mêmes puissent collaborer afin d’améliorer encore la pertinence des résultats de recherches. De ce fait, nous allons contribuer à améliorer notre propre satisfaction et donc indirectement faire gagner encore plus d’argent à Google en travaillant pour lui gratuitement… Le plus important c’est que si l’homme participe à l’élaboration des résultats, cela va réduire de manière drastique les quelques possibilités de « tricher » qu’il reste.

Google Search Wiki

Tout ceci a pour unique but : donner la meilleure réponse possible à l’utilisateur et en même temps, rendre le référencement inutile. De plus en plus pour qu’un site apparaisse dans les premiers résultats, il « suffira » de le rendre plus intéressant que les autres pour les internautes. Le référencement se résumera à quelques règles SEO de base pour que les moteurs de recherche puissent faire leur travail : pas de texte pertinent dans les images et les applications Flash, des URL propres, le contenu important mis en avant, …

Quand le web sémantique débarque dans les SERP


Logo Web Semantique W3CEn parallèle de l’amélioration des algorithmes des moteurs de recherches, on voit apparaître une autre tendance : l’exploitation de données sémantiques. Le web sémantique est un concept assez large qui n’a pas vraiment de définition précise aujourd’hui. Pour cet article, je vais uniquement m’intéresser aux formats de données structurés et typés (RDF, RDFa …) que cette nouvelle génération du web apporte.

Tout a commencé avec l’émergence de moteurs de recherches 100% sémantiques comme Powerset ou Hakia. Les données sémantiques étant encore rares, ces moteurs ont du être couplés à des parsers de langage naturel. Ensuite, Powerset a été racheté par Microsoft et a été intégré dans LiveSearch. Dans le même temps, des bases de données sémantiques communautaires ont vu le jour (ex: Freebase). On peut à présent voir ce type de résultat dans les SERP:

Résultats sémantiques sur Live Search

de même chez Google…

Résultats sémantiques sur Google

Coïncidence, Google XXL, un site que je suis régulièrement, a publié aujourd’hui une étude sur la capacité des moteurs de recherches à répondre à des questions posées en langage naturel. Je vous invite à le lire si ce sujet vous intéresse.

Yahoo a tenté une autre utilisation du web sémantique avec SearchMonkey. L’idée est d’utiliser des données structurées et typées (RFD, RDFa, RSS…) pour améliorer l’affichage des résultats de recherche.

Yahoo SearchMonkey Nice

Comment anticiper?

Pour résumer, le référencement tend à devenir inefficace et en même temps, la vague sémantique arrive à grands pas. Il est important de réfléchir dès maintenant à comment profiter au mieux de ce changement. Pour moi, il y a deux choses à faire actuellement :

Étudier le fonctionnement des moteurs de recherches avec le web sémantique

La mécanique est très peu connue. Il faudra en quelque sorte recommencer tout le travail qui a été fait pour l’optimisation du référencement des sites web. Il y a de nombreuses questions sans réponse pour le moment :

  • Comment les moteurs de recherches choisissent-ils la source de l’information ?
  • Comment est-il possible de vérifier la fiabilité de l’information ?
  • Comment faire pour que mon site qui serve de source ?
  • Quels formats sont-ils capable de comprendre ? RDF ? RDFa ? Microformats ? Langage naturel ?

Utiliser dès maintenant les standards du web sémantique

On l’a vu le web sémantique arrive à grande vitesse chez M. « Tout le monde » et il faut s’y préparer. Les applications sont encore minces mais ne vont pas le rester très longtemps. Les données structurées et typées apportées par le web sémantique ouvrent des possibilités gigantesques dont beaucoup restent encore à découvrir. Elles vont permettent de mieux les traiter, mieux les trier, mieux les vérifier. Elles vont aussi faciliter l’accès à l’information et la création de mashup.

Je pense que l’on va rapidement voir arriver tout un marché lié à la « sémantisation des données » tellement l’intérêt est important. Il ne serait pas étonnant qu’il s’agisse d’une reconversion des référenceurs, même si cela va demander de plus grandes connaissances techniques.

Dans quelques temps, un site sans données structurées sera un site dont il sera difficile d’exploiter les données et donc moins intéressant. Il est important de ne pas rater le coche!

  • Lionel Miraton
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    Author
    Lionel Miraton Lionel Miraton

    Salut Camille;

    Beaucoup à dire sur ton billet. Pour commencer, il y a peu de choses sur lesquelles je suis d’accord.

    Sur la mort du référencement, c’est quelque chose qui me fait sourire. A partir du moment où il y a classement des réponses, il y a des critères de classement… et donc il y a de la place pour des stratégies d’optimisations. Certes, les leviers d’optimisation sont plus divers et complexes qu’il y a 10 ans… mais le travail de SEO n’a jamais eu autant d’impact qu’aujourd’hui.

    Le fait que les résultats soient personnalisés ne change rien à l’affaire. Les moteurs travaillent depuis toujours à la meilleure compréhension de la requête de l’internaute. La personnalisation n’en est qu’un avatar qui ne pourra d’ailleurs rester que superficiel (sinon, autant faire chacun notre prore annuaire de sites sur lequels on souhaite chercher).

    Quand au fait que les éditeurs de site web fassent l’effort d’introduire une couche sémantique dans les textes qu’ils écrivent, je n’y crois pas du tout. Cela suppose une puissance et une permanence des moyens et méthodes qu’une extrême minorité d’éditeurs pourront soutenir.
    Reste l’analyse sémantique par le moteur au moment de l’indexation… et quoi ?
    Quand bien même cela rendrait les moteurs plus pertinents (ce dont je ne suis pas sur) cela ne remettrait pas en cause l’utilité des SEO… au contraire même.

  • Romain
    Répondre
    Author
    Romain Romain

    Salut Camille, merci pour ton commentaire sur notre blog.

    Ton article est intéressant mais je voudrai juste mettre un bémol sur ton dernier paragraphe, notamment quand tu dis que « le web sémantique arrive à grande vitesse chez M. “Tout le monde” et il faut s’y préparer ».

    En fait les résultats de Powerset ou Hakia sont bons et surtout exhaustifs pour des requêtes simples, mais dès que des requêtes compliquées sont posées ils sont un peu à la ramasse. Il faut savoir que ce domaine de recherche est relativement vierge, et que peu de choses ont été réalisées pour le moment.

  • Romain
    Répondre
    Author
    Romain Romain

    Salut Camille, merci pour ton commentaire sur notre blog.

    Ton article est intéressant mais je voudrai juste mettre un bémol sur ton dernier paragraphe, notamment quand tu dis que « le web sémantique arrive à grande vitesse chez M. “Tout le monde” et il faut s’y préparer ».

    En fait les résultats de Powerset ou Hakia sont bons et surtout exhaustifs pour des requêtes simples, mais dès que des requêtes compliquées sont posées ils sont un peu à la ramasse. Il faut savoir que ce domaine de recherche est relativement vierge, et que peu de choses ont été réalisées pour le moment.

  • Alexandre Sippi
    Répondre
    Author
    Alexandre Sippi Alexandre Sippi

    Bonjour,

    Je rejoint également les commentaires précédents sur le fait que, d’après moi, l’émergence du référencement sémantique n’est pas forcement à court terme.

    De plus, je suis également d’accord avec Lionel, ça n’indique pas forcement non plus la fin du référencement. La fin d’une partie du référencement tel qu’il est pratiqué actuellement, sans doute, mais l’optimisation sera toujours possible, donc il y aura toujours des façons d’optimiser…

    Mais c’est une perspective intéressante qui pourrait bouleverser sans doute pas mal de choses si elle émerge au niveau du grand public avec des résultats vraiment satisfaisants. Après, est-ce que ça va vraiment débarquer bientôt ou est-ce que ça restera dans les cartons comme d’autres idées prometteuses du même genre ?

    En tout cas, article intéressant. Ca donne des pistes de réflexion. Merci.

  • Alexandre Sippi
    Répondre
    Author
    Alexandre Sippi Alexandre Sippi

    Bonjour,

    Je rejoint également les commentaires précédents sur le fait que, d’après moi, l’émergence du référencement sémantique n’est pas forcement à court terme.

    De plus, je suis également d’accord avec Lionel, ça n’indique pas forcement non plus la fin du référencement. La fin d’une partie du référencement tel qu’il est pratiqué actuellement, sans doute, mais l’optimisation sera toujours possible, donc il y aura toujours des façons d’optimiser…

    Mais c’est une perspective intéressante qui pourrait bouleverser sans doute pas mal de choses si elle émerge au niveau du grand public avec des résultats vraiment satisfaisants. Après, est-ce que ça va vraiment débarquer bientôt ou est-ce que ça restera dans les cartons comme d’autres idées prometteuses du même genre ?

    En tout cas, article intéressant. Ca donne des pistes de réflexion. Merci.

  • REFPress
    Répondre
    Author
    REFPress REFPress

    Article bien écrit, belle analyse, des images explicites mais… tout à fait mal fondé !

    Lorsqu’on parle de classement, on a aussi critères de classement . Et pitié, ne me dites pas qu’un moteur de recherche classera ses résultats juste selon la pertinence .

    Le critère de popularité aura toujours son importance chez les moteurs de recherche, et quand on parle de popularité, on parle aussi de liens .

    Quand on parle aussi de la sémantique, on parle aussi en partie de l’organisation du contenu et donc de l’optimisation on-page dont on parle dans le monde du SEO ;-)

    Finalement, je suis d’accord avec vous sur un seul point, le référencement changera bien évidemment pour faire place à un référencement 2.0 qui se basera sur les réseaux sociaux ( voir combien de fois on parle d’un site A même si les liens seront en nofollow, par exemple ), la popularité du site en terme de visites/taux de rebond en plus des liens ( en se basant sur, par exemple, l’indice Alexa ou encore les données de Google Analytics pour ce qui est de Google ) etc…

    Bref, il est encore trop tôt de dire que le référencement sera mort, au contraire, il a encore des années devant lui vu que certaines techniques sont tout simplement incontournables et bénéfiques pour l’utilisateur, le moteur de recherche et le webmaster; par exemple le SILOing .

    • Camille Roux
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      Author
      Camille Roux Camille Roux

      Ce post a beaucoup fait réagir que ce soit sur ce blog ou sur des forums dédiés au référencement. Tout d’abord il y a quelques points importants sur lesquels je dois donner des explications:

      J’ai parlé à tord de « référencement », je voulais parler uniquement de l’optimisation du code et de la structure des pages d’un site. Si quelqu’un a un mot approprié pour décrire cette notion, je suis preneur.
      Quand je parle de « sémantique », il s’agit de « web sémantique » (qui consiste à structurer et typer les données pour rendre le web accessible aux ordinateurs)
      Cet article est une projection dans l’avenir, en aucun cas, la vision du futur que je propose s’applique à l’état d’aujourd’hui. Comme il s’agit de prévoir/anticiper le futur, je ne peux avoir toutes les clés en main pour être certain de voir juste. Ce billet a été rédigé dans le but de lancer un débat, de partager les avis… pour mieux prévoir et anticiper l’avenir du SEO

      Je vais à présent répondre à quelques remarques intéressantes qui ont été faites:

      @Romain

      Les résultats de Powerset ou Hakia sont bons et surtout exhaustifs pour des requêtes simples, mais dès que des requêtes compliquées sont posées ils sont un peu à la ramasse

      Powerset se base sur des données décrites en langage naturel (Wikipédia) car il n’existe pas encore de base de données sémantiques assez complètes. On sait très bien que les ordinateurs ne sont pas encore capables de « comprendre » le langage naturel ce qui explique des résultats médiocres sur les requêtes complexes. L’utilisation de bases sémantiques telles que Freebase devrait grandement améliorer les résultats.

      @Alexandre Sippi

      L’émergence du référencement sémantique n’est pas forcement à court terme.

      Je suis partagé. Si les moteurs de recherche utilisent de plus en plus des ressources sémantiques et qu’il y a un intérêt à ce que ce soit ses propres sources qui soient utilisées (lien, reversement d’une partie de l’argent gagné, pub…) alors le web sémantique évoluera très vite. Même si cela ne se passe pas comme ça, le web sémantique permet d’innover à nouveau comme se fut le cas lors de l’arrivée du JS, de l’AJAX, des clients riches… il apporte trop de choses pour pouvoir passer à coté.

      @REFPress

      Et pitié, ne me dites pas qu’un moteur de recherche classera ses résultats juste selon la pertinence .

      J’ai dit ça? Je parle des critères de classement dans la conférence que j’avais donné aux Intellicore Tech Talks sur le référencement, et j’expliquais justement que la pertinence était seulement l’un des nombreux critères utilisés par les moteurs de recherche. Je parle ici uniquement de pertinence car c’est le seul qui risque d’être influencé par l’arrivée du web sémantique à mon avis.

      Quand on parle aussi de la sémantique, on parle aussi en partie de l’organisation du contenu et donc de l’optimisation on-page dont on parle dans le monde du SEO ;-)

      Attention, je parle du « web sémantique » et non pas de « la sémantique ».
      Il n’est pas nécessaire de rattacher chaque donnée sémantique à la page qui correspond (utilité principale du RDFa). On peut très bien imaginer un site qui met à disposition des données sous format RDF sans proposer un affichage web de ses données. Deuxième point, quand je parle de SEO, je parle de la notion actuelle sans parler de l’optimisation liée aux données sémantiques, sinon, alors le SEO n’est pas mort…
      Je parle des questions qu’il faudra se poser pour faire avancer le SEO vers cet aspect sémantique que va prendre le web vers la fin du billet.

      Je vous remercie tous pour avoir pris le temps de donner votre avis, j’espère que mes commentaires sont clairs. J’espère également recevoir encore d’autres avis sur ce billet…

  • REFPress
    Répondre
    Author
    REFPress REFPress

    Article bien écrit, belle analyse, des images explicites mais… tout à fait mal fondé !

    Lorsqu’on parle de classement, on a aussi critères de classement . Et pitié, ne me dites pas qu’un moteur de recherche classera ses résultats juste selon la pertinence .

    Le critère de popularité aura toujours son importance chez les moteurs de recherche, et quand on parle de popularité, on parle aussi de liens .

    Quand on parle aussi de la sémantique, on parle aussi en partie de l’organisation du contenu et donc de l’optimisation on-page dont on parle dans le monde du SEO ;-)

    Finalement, je suis d’accord avec vous sur un seul point, le référencement changera bien évidemment pour faire place à un référencement 2.0 qui se basera sur les réseaux sociaux ( voir combien de fois on parle d’un site A même si les liens seront en nofollow, par exemple ), la popularité du site en terme de visites/taux de rebond en plus des liens ( en se basant sur, par exemple, l’indice Alexa ou encore les données de Google Analytics pour ce qui est de Google ) etc…

    Bref, il est encore trop tôt de dire que le référencement sera mort, au contraire, il a encore des années devant lui vu que certaines techniques sont tout simplement incontournables et bénéfiques pour l’utilisateur, le moteur de recherche et le webmaster; par exemple le SILOing .

  • Romain
    Répondre
    Author
    Romain Romain

    « Powerset se base sur des données décrites en langage naturel (Wikipédia) car il n’existe pas encore de base de données sémantiques assez complètes. On sait très bien que les ordinateurs ne sont pas encore capables de “comprendre” le langage naturel ce qui explique des résultats médiocres sur les requêtes complexes. L’utilisation de bases sémantiques telles que Freebase devrait grandement améliorer les résultats. »

    Donc selon toi le seul avenir du web sémantique c’est le changement des méthodes d’indexation?
    Je suis pas du tout d’accord. :)

    Hakia a fait ce choix, l’avenir nous dira si c’est le bon. De plus Powerset n’interroge pas de base de données sémantique (Freebase n’est qu’un regroupement communautaire de données provenant de Wikipédia, rien de plus), mais se base plutôt sur la compréhension du langage naturel justement.

    Et comme eux je pense que le web sémantique se trouve dans la manière de décomposer et d’analyser les phrases, d’établir des méthodes d’apprentissage automatique pour l’extraction de thématiques et/ou de mots-clés etc…

    Ces problématiques font partie intégrante du projet de Master que je réalise en ce moment avec un autre étudiant. J’ai d’ailleurs écris un article récapitulatif sur mon blog à ce sujet : http://blog.romaindeveaud.info/post/2009/03/08/Semantic-ruby .

    Le blog de notre projet (principalement des articles nous ayant servit à faire une étude préalable) : http://semanticqa.wordpress.com/ .

  • Aurelien
    Répondre
    Author
    Aurelien Aurelien

    Hello Camille,

    Je ne vais pas faire ici un pavé car je rejoins l’avis de Lionel Miraton à 100% auquel tu as déjà répondu.

    J’ai déjà eu l’occasion de donner ma vision des choses ici :

    (paragraphe la véritable sémantique)
    oseox.fr/referencement/ecriture-web.html

    Et la sur le balisage sémantique :

    oseox.fr/referencement/balisage-semantique.html

    Pas entendu le vocabulaire utilisé n’est certainement pas correct aux yeux de linguistiques et chercheurs chevronnés… c’est donc plutôt vulgarisé.

    Je pense qu’il y a un grand malentendu entre sémantique, web sémantique et la sémantique des SEO… :)

    Enfin, concernant le futur, cela fait des années que chaque année la fin du SEO est annoncée.

    Je t’invite à faire quelques recherches (si cela n’est pas déjà fait) sur des termes tels que « mort référencement fin seo etc… C’est souvent assez drôle de lire / relire tout ça.

  • Romain
    Répondre
    Author
    Romain Romain

    « Powerset se base sur des données décrites en langage naturel (Wikipédia) car il n’existe pas encore de base de données sémantiques assez complètes. On sait très bien que les ordinateurs ne sont pas encore capables de “comprendre” le langage naturel ce qui explique des résultats médiocres sur les requêtes complexes. L’utilisation de bases sémantiques telles que Freebase devrait grandement améliorer les résultats. »

    Donc selon toi le seul avenir du web sémantique c’est le changement des méthodes d’indexation?
    Je suis pas du tout d’accord. :)

    Hakia a fait ce choix, l’avenir nous dira si c’est le bon. De plus Powerset n’interroge pas de base de données sémantique (Freebase n’est qu’un regroupement communautaire de données provenant de Wikipédia, rien de plus), mais se base plutôt sur la compréhension du langage naturel justement.

    Et comme eux je pense que le web sémantique se trouve dans la manière de décomposer et d’analyser les phrases, d’établir des méthodes d’apprentissage automatique pour l’extraction de thématiques et/ou de mots-clés etc…

    Ces problématiques font partie intégrante du projet de Master que je réalise en ce moment avec un autre étudiant. J’ai d’ailleurs écris un article récapitulatif sur mon blog à ce sujet : http://blog.romaindeveaud.info/post/2009/03/08/Semantic-ruby .

    Le blog de notre projet (principalement des articles nous ayant servit à faire une étude préalable) : http://semanticqa.wordpress.com/ .

  • Aurelien
    Répondre
    Author
    Aurelien Aurelien

    Hello Camille,

    Je ne vais pas faire ici un pavé car je rejoins l’avis de Lionel Miraton à 100% auquel tu as déjà répondu.

    J’ai déjà eu l’occasion de donner ma vision des choses ici :

    (paragraphe la véritable sémantique)
    oseox.fr/referencement/ecriture-web.html

    Et la sur le balisage sémantique :

    oseox.fr/referencement/balisage-semantique.html

    Pas entendu le vocabulaire utilisé n’est certainement pas correct aux yeux de linguistiques et chercheurs chevronnés… c’est donc plutôt vulgarisé.

    Je pense qu’il y a un grand malentendu entre sémantique, web sémantique et la sémantique des SEO… :)

    Enfin, concernant le futur, cela fait des années que chaque année la fin du SEO est annoncée.

    Je t’invite à faire quelques recherches (si cela n’est pas déjà fait) sur des termes tels que « mort référencement fin seo etc… C’est souvent assez drôle de lire / relire tout ça.

  • Alexandre
    Répondre
    Author
    Alexandre Alexandre

    Salut Camille,

    Je suis d’accord avec toi sur plusieurs points, mais je ne crois pas, comme plusieurs, que le référencement vit ses derniers jours ou qu’il sera inutile.

    J’attends parler de la mort du SEO depuis plus de 3 ans, et pourtant, nous recevons toujours autant de demandes de clients concernant l’optimisation de sites Web pour les moteurs de recherche. Depuis l’arrivée de la recherche universelle ou de la recherche personnalisée, je vois le référencement évoluer et s’intégrer à l’intérieur des stratégies marketing sur le Web. J’avais écris un article là-dessus : http://www.lesbonnesfrequentations.com/2009/01/22/pourquoi-doit-on-changer-nos-strategies-seo/

    Les bonnes pratiques sont là pour rester, mais nous devons parler davantage de visibilité Web que de positionnement ou de classement précis sur Google. C’est tout un défi que de prédire l’avenir. Si nous suivons le rythme des ajouts et nouveautés de Google, nous devons nous attendre à des changements et d’autres discussions de ce genre très bientôt…

  • Alexandre
    Répondre
    Author
    Alexandre Alexandre

    Salut Camille,

    Je suis d’accord avec toi sur plusieurs points, mais je ne crois pas, comme plusieurs, que le référencement vit ses derniers jours ou qu’il sera inutile.

    J’attends parler de la mort du SEO depuis plus de 3 ans, et pourtant, nous recevons toujours autant de demandes de clients concernant l’optimisation de sites Web pour les moteurs de recherche. Depuis l’arrivée de la recherche universelle ou de la recherche personnalisée, je vois le référencement évoluer et s’intégrer à l’intérieur des stratégies marketing sur le Web. J’avais écris un article là-dessus : http://www.lesbonnesfrequentations.com/2009/01/22/pourquoi-doit-on-changer-nos-strategies-seo/

    Les bonnes pratiques sont là pour rester, mais nous devons parler davantage de visibilité Web que de positionnement ou de classement précis sur Google. C’est tout un défi que de prédire l’avenir. Si nous suivons le rythme des ajouts et nouveautés de Google, nous devons nous attendre à des changements et d’autres discussions de ce genre très bientôt…

  • Edouard
    Répondre
    Author
    Edouard Edouard

    Bonjour,

    Tout d’abord merci pour l’intérêt que tu as porté à l’article concernant PowerSet sur mon blog.

    Lorsque nous parlons évolution du SEO, nous nous attaquons à un sujet assez gros. Je suis un peu d’accord avec tout le monde mais reste pour autant en contradiction avec plusieurs commentaires déposés ici.

    Mon expérience en tant que manager d’équipes Web marketing sur certains projets d’envergure m’a apporté quelques idées en terme d’évolution des moteurs de recherche. Tout d’abord nous pouvons annoncer que depuis quelques mois le page rank est bel et bien mort. Je ne dis pas qu’il n’est plus un indice sur lequel Google se base, je dis juste qu’il est devenu un des indices de qualité et pertinence des résultats du moteur.

    L’exemple que tu as cité plus haut (SearchWiki, Google) démontre ces nouveaux indices que les différents moteurs de recherche mettent à l’essai. D’autre part, comme beaucoup l’auront remarqués, lorsqu’un utilisateur clique sur un lien sur une page de résultat Google, il est dans un premier temps dirigé sur une URL google.com/… Cette page le transfèrera ensuite sur le site souhaité. Ces deux exemples sont deux moyens différents que le moteur peut utiliser pour calculer la popularité d’un lien (Titre, et description) par rapport au mot clef tapé. Ces indices sont parallèles à celui du PageRank, l’ensemble des indices est appelé le TrustRank.

    Le SEO ne craint donc rien, le SEO n’est pas l’action de création de backlink, c’est l’action de positionnement d’un site face a une requête précise.

    Il y a encore quelques années le référencement était basé sur de gigantesques réseaux d’annuaires en ligne ou d’échanges de liens. Le top des résultats de recherche était donc réservé à ces seules personnes maîtrisant les techniques de référencement. Une certaine injustice. À la place de Google, cela ne me ferait pas forcément plaisir. L’objectif de tout moteur de recherche est de fournir des résultats pertinents, de qualité et qui plaisent à l’utilisateur. Les seuls backlinks ne peuvent donc plus faire l’affaire. Le buzz social, la catégorisation des résultats, l’activité RSS, etc sont de nouvelles terres à conquérir pour les spécialistes du SEO.

    Bref tout ça est entrain d’évoluer, et en plus nous entrons dans l’aire dans la sémantique. Au final la sémantique qu’est ce que c’est? Simplement la compréhension des différents sens d’une requête : La recherche ‘Hawaï’ doit autant pouvoir signifier vacances, actualité, politique… bref différentes catégories de résultats reliés. Ce n’est au final qu’un système de thésaurus, d’interprétation des sens, et recherche des sens synonymes. Selon moi lorsqu’un moteur répond a une question spécifique (telle que what is the population of Nice) c’est plus un gadget qu’autre chose, ce n’est pas le véritable moteur de recherche sémantique. Le rôle d’un moteur n’est pas de répondre a une question, Wikipedia ou autre encyclopédie sont la pour ça… le moteur de recherche se doit de nous donner les adresse des pages internet qui correspondent au SENS EXACT de ma requête. Donc pas besoin de commencer a penser a un travail conséquent de développement pour adapter les sites au sémantique. Tout cela se passe du côté du moteur qui essaie de mieux comprendre le site internet qu’il visite. Nous ne sommes pas en guerre contre google qui cherche a faire régresser notre site dans ses index, nous sommes dans une relation amicale dans laquelle Google offre à ses visiteurs des résultats qui correspondent à leurs attentes.

    Le travail de SEO évolue du coup. Optimiser les backlinks, URL, et suivre les conseils du W3C ne suffisent plus, il faut jouer avec plus d’éléments aujourd’hui. Il faut notamment prendre en compte la qualité du contenu, la fréquence de mise à jour, les inscriptions locales, les tags clouds, sens reliés, tags, nombre de visites et maintient du taux de rebond faible… Au final il y a encore plus de travail qu’avant !

  • Camille Roux
    Répondre
    Author
    Camille Roux Camille Roux

    Salut Edouard,

    Voilà le genre de commentaire qui mériterait d’être un article à lui tout seul.
    Merci pour la qualité de ta réflexion exprimée ici.

  • Edouard
    Répondre
    Author
    Edouard Edouard

    Bonjour,

    Tout d’abord merci pour l’intérêt que tu as porté à l’article concernant PowerSet sur mon blog.

    Lorsque nous parlons évolution du SEO, nous nous attaquons à un sujet assez gros. Je suis un peu d’accord avec tout le monde mais reste pour autant en contradiction avec plusieurs commentaires déposés ici.

    Mon expérience en tant que manager d’équipes Web marketing sur certains projets d’envergure m’a apporté quelques idées en terme d’évolution des moteurs de recherche. Tout d’abord nous pouvons annoncer que depuis quelques mois le page rank est bel et bien mort. Je ne dis pas qu’il n’est plus un indice sur lequel Google se base, je dis juste qu’il est devenu un des indices de qualité et pertinence des résultats du moteur.

    L’exemple que tu as cité plus haut (SearchWiki, Google) démontre ces nouveaux indices que les différents moteurs de recherche mettent à l’essai. D’autre part, comme beaucoup l’auront remarqués, lorsqu’un utilisateur clique sur un lien sur une page de résultat Google, il est dans un premier temps dirigé sur une URL google.com/… Cette page le transfèrera ensuite sur le site souhaité. Ces deux exemples sont deux moyens différents que le moteur peut utiliser pour calculer la popularité d’un lien (Titre, et description) par rapport au mot clef tapé. Ces indices sont parallèles à celui du PageRank, l’ensemble des indices est appelé le TrustRank.

    Le SEO ne craint donc rien, le SEO n’est pas l’action de création de backlink, c’est l’action de positionnement d’un site face a une requête précise.

    Il y a encore quelques années le référencement était basé sur de gigantesques réseaux d’annuaires en ligne ou d’échanges de liens. Le top des résultats de recherche était donc réservé à ces seules personnes maîtrisant les techniques de référencement. Une certaine injustice. À la place de Google, cela ne me ferait pas forcément plaisir. L’objectif de tout moteur de recherche est de fournir des résultats pertinents, de qualité et qui plaisent à l’utilisateur. Les seuls backlinks ne peuvent donc plus faire l’affaire. Le buzz social, la catégorisation des résultats, l’activité RSS, etc sont de nouvelles terres à conquérir pour les spécialistes du SEO.

    Bref tout ça est entrain d’évoluer, et en plus nous entrons dans l’aire dans la sémantique. Au final la sémantique qu’est ce que c’est? Simplement la compréhension des différents sens d’une requête : La recherche ‘Hawaï’ doit autant pouvoir signifier vacances, actualité, politique… bref différentes catégories de résultats reliés. Ce n’est au final qu’un système de thésaurus, d’interprétation des sens, et recherche des sens synonymes. Selon moi lorsqu’un moteur répond a une question spécifique (telle que what is the population of Nice) c’est plus un gadget qu’autre chose, ce n’est pas le véritable moteur de recherche sémantique. Le rôle d’un moteur n’est pas de répondre a une question, Wikipedia ou autre encyclopédie sont la pour ça… le moteur de recherche se doit de nous donner les adresse des pages internet qui correspondent au SENS EXACT de ma requête. Donc pas besoin de commencer a penser a un travail conséquent de développement pour adapter les sites au sémantique. Tout cela se passe du côté du moteur qui essaie de mieux comprendre le site internet qu’il visite. Nous ne sommes pas en guerre contre google qui cherche a faire régresser notre site dans ses index, nous sommes dans une relation amicale dans laquelle Google offre à ses visiteurs des résultats qui correspondent à leurs attentes.

    Le travail de SEO évolue du coup. Optimiser les backlinks, URL, et suivre les conseils du W3C ne suffisent plus, il faut jouer avec plus d’éléments aujourd’hui. Il faut notamment prendre en compte la qualité du contenu, la fréquence de mise à jour, les inscriptions locales, les tags clouds, sens reliés, tags, nombre de visites et maintient du taux de rebond faible… Au final il y a encore plus de travail qu’avant !

  • gilles delaporte
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    gilles delaporte gilles delaporte

    merci pour l’analyse

    je fait un retour sur la remarque de lionel: …éditeurs de site web fassent l’effort d’introduire une couche sémantique dans les textes qu’ils écrivent, je n’y crois pas du tout…
    A contrario de ce que declare lionel, cela ne suppose pas de puissance particulière et cela n’est pas du tout inaccessible. La sémantique repose sur la qualité du contenu et le sens apporté à celui-ci comme bien sur à son contexte. Ajouter un morceau de RDFa à une page web aujourd’hui ne coute pas grand chose si cela repose sur des référentiels publics et des outils utilisés « on demand » ou les internautes eux memes… ce qui commence aujourd’hui au travers de quelques initiatives . Il ne s’agit pas de mobiliser une large technologie mais des services d’annotation reposant sur des référentiels publics. Un second avantage vient aussi que pousser cette annotation introduit par rebond de nouveaux services.
    l’interprétation d’un moteur sera toujours limité par une composante de contexte … si ce contexte est précisé, l’interprétation n’en sera que meilleur.

  • gilles delaporte
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    gilles delaporte gilles delaporte

    merci pour l’analyse

    je fait un retour sur la remarque de lionel: …éditeurs de site web fassent l’effort d’introduire une couche sémantique dans les textes qu’ils écrivent, je n’y crois pas du tout…
    A contrario de ce que declare lionel, cela ne suppose pas de puissance particulière et cela n’est pas du tout inaccessible. La sémantique repose sur la qualité du contenu et le sens apporté à celui-ci comme bien sur à son contexte. Ajouter un morceau de RDFa à une page web aujourd’hui ne coute pas grand chose si cela repose sur des référentiels publics et des outils utilisés « on demand » ou les internautes eux memes… ce qui commence aujourd’hui au travers de quelques initiatives . Il ne s’agit pas de mobiliser une large technologie mais des services d’annotation reposant sur des référentiels publics. Un second avantage vient aussi que pousser cette annotation introduit par rebond de nouveaux services.
    l’interprétation d’un moteur sera toujours limité par une composante de contexte … si ce contexte est précisé, l’interprétation n’en sera que meilleur.

  • Camille Roux
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    Camille Roux Camille Roux

    Salut Edouard,

    Voilà le genre de commentaire qui mériterait d’être un article à lui tout seul.
    Merci pour la qualité de ta réflexion exprimée ici.