Lorsque j’étais étudiant, il m’arrivait régulièrement de développer des projets web geek. Souvent, je ne les terminais pas et les rares fois où ils voyaient le jour, ils n’avaient jamais ne serait-ce qu’une lueur de succès.
Alors, mes premiers choix professionnels se sont dirigés vers des startups. Inconsciemment, j’espérais y trouver des réponses pour comprendre comment on réussit un projet web. Pour moi, une startup était le meilleur endroit pour apprendre ça. Je pensais y trouver des gens pragmatiques, passionnés, compétents… mais ces boîtes ont connu un succès guère plus glorieux que mes projets de l’époque. Je vous rassure, j’ai eu de bonnes expériences plus tard !
Un jour, j’ai profité d’un moment de répit entre deux CDI pour aller participer à un Startup Weekend. C’était il y a un an et demi. J’y ai découvert des gens comme j’espérais en trouver (je commençais à ne plus y croire !). Ces gens avaient des connaissances, des méthodes, des contacts qui leur permettaient de créer des services web rapidement et d’attirer l’attention sur leur projet. Je commençais enfin à avoir des réponses à mes interrogations ! Les raisons de mes échecs de l’époque me semblaient de plus en plus évidentes.
Ensuite, j’ai rapidement découvert des technologies pour développer mon site plus vite, des méthodes pour concevoir un business model, découvrir son marché ou manager un projet…
Cela devenait de plus en plus clair mais il me manquait de la pratique… alors j’ai enchainé les Startup Weekend ! A chaque fois j’apprenais des choses, je rencontrais des gens, je gagnais de l’expérience ! Puis, je suis même devenu mentor. A mon tour, j’enseignais les méthodes si précieuses que j’avais appris auparavant.
Que se serait-il passé si j’avais appris tout ça plus tôt ? Si on m’avait juste passé quelques liens à l’école ?… Je pense que j’aurais trouvé des jobs plus sympa, j’aurais rencontré plus vite les bonnes personnes, mes projets étudiants auraient pu faciliter la vie de certains utilisateurs… j’aurais gagné du temps !
C’est la raison pour laquelle, je m’associe avec Matthieu pour monter Human Coders ! Nous voulons que vous puissiez vous échanger les articles et livres qui changent votre vie. Nous voulons que vous trouviez le job de vos rêves. Nous voulons que vous puissiez vous former simplement aux méthodes et technologies qui vont changer votre façon de penser et vous faire gagner un temps précieux !
Bref. J’ai créé Human Coders !
Je réagit au paragraphe suivant: « Que se serait-il passé si j’avais appris tout ça plus tôt ? Si on m’avait juste passé quelques liens à l’école ? ».
Te connaissant, je suis persuadé que cela t’aurais effectivement aidé. Seulement, il faut être réaliste, tu n’étais pas un étudiant lambda. Tu as toujours été curieux, ce qui est malheureusement rare de nos jours sur les bancs des écoles. La plupart de tes successeurs, quand je leur demandais quels étaient leurs plan de carrière, c’est « chef de projet chez Amadeus », ou « développeur pour un grand compte ». Un grand nombre fait de l’informatique pour « aller se planquer dans une grosse boite, et avoir une vie à coté » (je cite une discussion avec des M2 et des Ingé5 fin 2010). Exciting, isn’it?
Demander de l’investissement personnel à ce type de personne, leur donner des liens « à lire à la maison », c’est complètement mort d’avance. Si tu arrive déjà a avoir un TP rendu en temps et en heure, c’est une vraie victoire. De fait, généraliser ce que tu propose n’est pas forcément possible: cela demande un **énorme** travail de notre part (collaboration avec des économistes, des entrepreneurs, alignement de vocabulaire, trouver des intervenants du type de ceux que tu rencontre en startup week-end, …), pour au final un retour sur investissement peu probant.
Car tout ce que tu décrit repose sur **ta** volonté d’initiative et de découverte. C’est ton caractère, qui est ultra-louable, et contient surement les qualités les plus appréciable chez un étudiant (du point de vue du corps enseignant). Mais ce n’est malheureusement pas la qualité la plus rencontrée au quotidien. Si ton objectif est d’aller te planquer chez Amadeus en presta via Astek, tout a te passera bien au dessus, ce n’est pas ton interêt …
Pour finir sur une note positive, tu dois par contre pouvoir « proposer » d’intervenir dans des facs. Peut-être même comme une activité de « formation » proposée par HumanCoders. Je peut te donner des contacts sur Montpellier si tu y es toujours.
Salut Sébastien,
En écrivant ça, je n’avais pas dans l’idée de critiquer l’école, loin de là ! Je comprends bien le point de vu des profs. Je ne pense effectivement pas au rôle de l’école de faire ça. Le but premier est de trouver un job à tout le monde, et Polytech le fait plutôt bien !
Je me dis juste que j’aurais aimé tombé sur de bonnes sources d’information pour comprendre plus vite certaines choses. Je suis déprimé chaque fois que je vois un jeune qui commence par aller sur le site du zéro pour apprendre un nouveau langage.
Avec Human Coders je souhaite juste forcer un peu la hasard.
J’espère que certains étudiants s’abonneront à Rubylive lorsqu’ils voudront apprendre Ruby et qu’ils finiront par aller voir les sites d’autres communautés par simple curiosité, comme celle du lean startup. J’ai juste envie de provoquer un peu les choses :)
Merci pour ton commentaire très précis. J’étais effectivement pas clair dans mon article sur ce point, t’as bien fait de réagir.
A bientôt !
PS: Je suis preneur pour les contacts dans les fac. On s’est pas beaucoup renseigné là-dessus. C’est une piste à creuser.
C’est sympa d’expliquer ta démarche. Je te souhaite une belle aventure avec humancoders (ma réflexion sur twitter par rapport au Comic Sans Ms ne se voulait pas méchante…). Et que la communauté ruby grandisse.
A bientôt.
Je réagit au paragraphe suivant: « Que se serait-il passé si j’avais appris tout ça plus tôt ? Si on m’avait juste passé quelques liens à l’école ? ».
Te connaissant, je suis persuadé que cela t’aurais effectivement aidé. Seulement, il faut être réaliste, tu n’étais pas un étudiant lambda. Tu as toujours été curieux, ce qui est malheureusement rare de nos jours sur les bancs des écoles. La plupart de tes successeurs, quand je leur demandais quels étaient leurs plan de carrière, c’est « chef de projet chez Amadeus », ou « développeur pour un grand compte ». Un grand nombre fait de l’informatique pour « aller se planquer dans une grosse boite, et avoir une vie à coté » (je cite une discussion avec des M2 et des Ingé5 fin 2010). Exciting, isn’it?
Demander de l’investissement personnel à ce type de personne, leur donner des liens « à lire à la maison », c’est complètement mort d’avance. Si tu arrive déjà a avoir un TP rendu en temps et en heure, c’est une vraie victoire. De fait, généraliser ce que tu propose n’est pas forcément possible: cela demande un **énorme** travail de notre part (collaboration avec des économistes, des entrepreneurs, alignement de vocabulaire, trouver des intervenants du type de ceux que tu rencontre en startup week-end, …), pour au final un retour sur investissement peu probant.
Car tout ce que tu décrit repose sur **ta** volonté d’initiative et de découverte. C’est ton caractère, qui est ultra-louable, et contient surement les qualités les plus appréciable chez un étudiant (du point de vue du corps enseignant). Mais ce n’est malheureusement pas la qualité la plus rencontrée au quotidien. Si ton objectif est d’aller te planquer chez Amadeus en presta via Astek, tout a te passera bien au dessus, ce n’est pas ton interêt …
Pour finir sur une note positive, tu dois par contre pouvoir « proposer » d’intervenir dans des facs. Peut-être même comme une activité de « formation » proposée par HumanCoders. Je peut te donner des contacts sur Montpellier si tu y es toujours.
Camille, je ne comprend pas ta remarque au sujet du Site du Zéro ?
On y trouve des gens très dynamique qui font beaucoup d’efforts de partage. Beaucoup de jeune gens curieux ont découvert le développement grâce à ce site.
Le site du zéro propose de bons tutoriels pour débutants, mais ne propose pas d’aller plus loin. Les visiteurs du site du zéro restent souvent bloqués au niveau débutants, ce sont des « bidouilleurs ».
Nous essayons de mixer différents niveaux afin que quelqu’un qui débutent voit passer des news à propos de Design Pattern, bonnes pratiques, actualités récentes… Nous souhaitons même que les gens s’intéressent à d’autres technos, voire même, d’autres sujets que le dev. Bref, nous souhaitons forcer la sérendipité :)
C’est sympa d’expliquer ta démarche. Je te souhaite une belle aventure avec humancoders (ma réflexion sur twitter par rapport au Comic Sans Ms ne se voulait pas méchante…). Et que la communauté ruby grandisse.
A bientôt.
Camille, je ne comprend pas ta remarque au sujet du Site du Zéro ?
On y trouve des gens très dynamique qui font beaucoup d’efforts de partage. Beaucoup de jeune gens curieux ont découvert le développement grâce à ce site.
Camille l’ouverture d’esprit n’est pas donné à tout le monde. Tu as eu l’intelligence de comprendre que ton coeur de métier n’était pas grand chose sans une ouverture au côté business si tu voulais créer et développer une entreprise. C’est parce que tu as une âme d’entrepreneur, mais certains souhaitent juste rester à un poste d’exécutant. Je pense que c’est comme ça qu’on avance : en se nourrissant de tout ce que les autres peuvent nous apporter, c’est ce que j’essaie de faire ;)
Camille l’ouverture d’esprit n’est pas donné à tout le monde. Tu as eu l’intelligence de comprendre que ton coeur de métier n’était pas grand chose sans une ouverture au côté business si tu voulais créer et développer une entreprise. C’est parce que tu as une âme d’entrepreneur, mais certains souhaitent juste rester à un poste d’exécutant. Je pense que c’est comme ça qu’on avance : en se nourrissant de tout ce que les autres peuvent nous apporter, c’est ce que j’essaie de faire ;)
Moi qui suis encore étudiant, je me retrouve dans une situation tout à fait inverse à la tienne. En effet, en développement web, j’ai eu deux profs venant d’horizons totalement différents (robotique pour le premier, web pour le second) cette année. L’un et l’autre n’avez que le mot « autoformation » à la bouche. Les bons liens, les bonnes personnes, les entreprises du moment ont été donnés à toute la classe et pas mal d’étudiants ont suivi les conseils donnés (Léa Verou et Chris Coyier ont eu quelques fan en plus sur le coup en ce qui concerne le css) mais en plus nous avons été encouragés à aller chercher nous mêmes les technologies nouvelles et à les partager entre nous. Cela a parfaitement fonctionné, même si cela est dû à l’ambiance de classe qui est très porteuse.
Pour ce qui est du site du zéro. Il souffre de son image de site pour débutant. Les tutoriels peuvent aller « plus loin », je pense par exemple aux tutoriels sur Symfony, sur JQuery… qui sont de très belles introductions à ces technologies et qui parlent de points quand même assez techniques.
Néanmoins, le site du zéro souffre beaucoup d’une communauté de bidouilleur en recherche de « how to » et de codes tout faits plutôt que de (bonnes) pratique(s). Cela ne signifie pas que ce site n’est pas dynamique et que des gens tout à fait formés, fiables et compétents participent à « relever le niveau ». Mais le site du zéro manque beaucoup de la fonction « thumb down » qui permettrait de jeter les gens qui veulent qu’on fasse à leur place.
Il est un support pédagogique pour apprendre certaines notions, mais effectivement, il ne faut pas s’y rendre dès qu’on veut apprendre un nouveau langage, ni s’en contenter.
Moi qui suis encore étudiant, je me retrouve dans une situation tout à fait inverse à la tienne. En effet, en développement web, j’ai eu deux profs venant d’horizons totalement différents (robotique pour le premier, web pour le second) cette année. L’un et l’autre n’avez que le mot « autoformation » à la bouche. Les bons liens, les bonnes personnes, les entreprises du moment ont été donnés à toute la classe et pas mal d’étudiants ont suivi les conseils donnés (Léa Verou et Chris Coyier ont eu quelques fan en plus sur le coup en ce qui concerne le css) mais en plus nous avons été encouragés à aller chercher nous mêmes les technologies nouvelles et à les partager entre nous. Cela a parfaitement fonctionné, même si cela est dû à l’ambiance de classe qui est très porteuse.
Pour ce qui est du site du zéro. Il souffre de son image de site pour débutant. Les tutoriels peuvent aller « plus loin », je pense par exemple aux tutoriels sur Symfony, sur JQuery… qui sont de très belles introductions à ces technologies et qui parlent de points quand même assez techniques.
Néanmoins, le site du zéro souffre beaucoup d’une communauté de bidouilleur en recherche de « how to » et de codes tout faits plutôt que de (bonnes) pratique(s). Cela ne signifie pas que ce site n’est pas dynamique et que des gens tout à fait formés, fiables et compétents participent à « relever le niveau ». Mais le site du zéro manque beaucoup de la fonction « thumb down » qui permettrait de jeter les gens qui veulent qu’on fasse à leur place.
Il est un support pédagogique pour apprendre certaines notions, mais effectivement, il ne faut pas s’y rendre dès qu’on veut apprendre un nouveau langage, ni s’en contenter.
Plutôt d’accord avec Camille concernant le site du zero, pour ce qui est du reste de l’article je m’y suis retrouvé à de nombreux endroits, actuellement étudiant postulant à polytech’ Lyon, j’ai également une soif de projets, de nouvelle technologie, de code « élégant ». Mon problème c’est que j’ai toujours du mal à terminé ces projets, j’ai toujours une nouvelle technologie passionnante à essayer, un nouveau concept à mettre en pratique… C’est assez frustrant de regarder derrière ensuite et de voir tous ces petits chantiers non terminés. Ce sont des « projets de geek » comme tu dis, que je développe plus par passion du développement que par objectif d’ouverture au grand publique.
La voie des conférences, je l’ai peu essayé, je l’avoue, mais pourquoi pas… En attendant je garde les flux human coders sous le bras et je les partage activement autour de moi, excellente initiative amis humains :)
Plutôt d’accord avec Camille concernant le site du zero, pour ce qui est du reste de l’article je m’y suis retrouvé à de nombreux endroits, actuellement étudiant postulant à polytech’ Lyon, j’ai également une soif de projets, de nouvelle technologie, de code « élégant ». Mon problème c’est que j’ai toujours du mal à terminé ces projets, j’ai toujours une nouvelle technologie passionnante à essayer, un nouveau concept à mettre en pratique… C’est assez frustrant de regarder derrière ensuite et de voir tous ces petits chantiers non terminés. Ce sont des « projets de geek » comme tu dis, que je développe plus par passion du développement que par objectif d’ouverture au grand publique.
La voie des conférences, je l’ai peu essayé, je l’avoue, mais pourquoi pas… En attendant je garde les flux human coders sous le bras et je les partage activement autour de moi, excellente initiative amis humains :)
Le site du zéro est excellent pour apprendre à coder, quand je lis que ce sont des gens qui cherchent du code tout prêt, tout cuit cela me fais bien rire…
Sur le SDZ vous apprenez à faire un programme à la main par vous même, les auteurs du site ne font votre programme à votre place.
La différence du SDZ par rapport aux autres, c’est qu’il fournit des cours pédagogiques et compréhensibles pour tous. Ce qui est loin d’être le cas des nombreux PDF incompréhensibles et triste qu’on peux trouver partout sur la toile.
Le site du zéro est excellent pour apprendre à coder, quand je lis que ce sont des gens qui cherchent du code tout prêt, tout cuit cela me fais bien rire…
Sur le SDZ vous apprenez à faire un programme à la main par vous même, les auteurs du site ne font votre programme à votre place.
La différence du SDZ par rapport aux autres, c’est qu’il fournit des cours pédagogiques et compréhensibles pour tous. Ce qui est loin d’être le cas des nombreux PDF incompréhensibles et triste qu’on peux trouver partout sur la toile.
[…] l’occurrence deux : Camille Roux (@CamilleRoux) et Matthieu Segret (@MatthieuSegret). Ils ont fondé les Human Coders en début d’année 2012, afin de créer un lieu d’échange et de […]
Rien n’empêche à une personne ayant commencée sur SDZ de consulter d’elle même des topics plus poussés ailleurs….
De plus, dans le cas du C, beaucoup ni arrivent pas, même avec SDZ, alors appronfondir….
J’ai appris sur SDZ des choses mais personnes n’a écrit pour autant mes projets à ma place avec du code prémacher trouver sur le site.
Bonjour je remercie grandement Camille Roux et ses collègues pour la création de Human Coders, j’ai un parcours semi-autodidacte en informatique et j’avais quitté le domaine pendant dix ans ! alors la reprise, dur dur au début. Mais grâce à ce type de site je peux reprendre ma passion et reprendre le train en marche! le TGV je devrai dire. Je vais aussi sur openclassroom et w3school. Merci encore. Pour le moment j’apprend ces langages (start on april 2014): CSS3, HTML5, XHTML, JavaScript, C++, PYTHON. J’envisage d’ajouter C#, PHP MY SQL, Linux. Donc j’ai du pain sur la planche !
Salut Sébastien,
En écrivant ça, je n’avais pas dans l’idée de critiquer l’école, loin de là ! Je comprends bien le point de vu des profs. Je ne pense effectivement pas au rôle de l’école de faire ça. Le but premier est de trouver un job à tout le monde, et Polytech le fait plutôt bien !
Je me dis juste que j’aurais aimé tombé sur de bonnes sources d’information pour comprendre plus vite certaines choses. Je suis déprimé chaque fois que je vois un jeune qui commence par aller sur le site du zéro pour apprendre un nouveau langage.
Avec Human Coders je souhaite juste forcer un peu la hasard.
J’espère que certains étudiants s’abonneront à Rubylive lorsqu’ils voudront apprendre Ruby et qu’ils finiront par aller voir les sites d’autres communautés par simple curiosité, comme celle du lean startup. J’ai juste envie de provoquer un peu les choses :)
Merci pour ton commentaire très précis. J’étais effectivement pas clair dans mon article sur ce point, t’as bien fait de réagir.
A bientôt !
PS: Je suis preneur pour les contacts dans les fac. On s’est pas beaucoup renseigné là-dessus. C’est une piste à creuser.